CAPSULES CRIMINELLES
Saison 1
Karim Boukhris
prix : 23.- CHF de frais de port compris
4e de couverture version longue :
Des crimes les plus odieux aux inévitables rixes et autres vols en passant par des infractions contre les mœurs, tels sont les délits de ces chroniques judiciaires.
Des noms qui chantent…
Marianne, Rosette, Charles-Henri Bickel, Vergan ou Steinmeyer sont les héros, victimes, coupables ou tortionnaires de ces récits souvent savoureux. Au lecteur de distribuer les rôles.
Une écriture limpide pour dérouler le fil de destins tantôt prévisibles, tantôt brisés dans un passé pas si lointain de nos contrées régies par des institutions bien établies…
Le juge fait reconduire Zélime dans sa cellule. C’est maintenant au tour d’Ami-Louis d’être mis sur la sellette. Lui aussi avoue sans peine le vol. Il annonce que le sac qu’ils ont vendu contenait pour quarante livres de pruneaux séchés.
- La marchande a dit qu’il y en avait pour vingt-neuf livres, rétorque le juge.
- Ah non, il y en avait quarante, pas plus.
- Jeune homme, quarante, c’est plus que vingt-neuf.
- Ah mais, c’est que je ne sais pas compter…
La fin de l’interrogatoire touche également à la vie dissolue que mène Ami-Louis Jeannin.
- As-tu au moins une chemise ?
- J’en ai une mais ce n’est qu’une patte. D’ailleurs, chez nous il n’y a que les parents qui en ont une.
- Tu as de la vermine ?
- Oui, on en a tous dans la famille.
- Tu t’es déjà enivré ?
- Oui, quelques fois avec Zélime Droz-dit-Busset ou avec mon frère, celui qui a douze ans et qui travaille comme berger.
- Ta conscience ne te dit pas qu’un garçon de quatorze ans comme toi ne doit pas se saouler ?
- Ben, oui.
Ainsi s’abat le bras d’une justice que l’on pourrait parfois qualifier d’une dureté excessive, parfois d’un pragmatisme saisissant. Bref, sachant que cela s’est réellement passé deux siècles en arrière, on se dit que les choses n’ont pas tellement changé...